Le diagnostiqueur immobilier est un spécialiste des normes qui régissent la construction des logements. Etats des lieux, vérification de la situation sanitaire et sécuritaire d’un logement, contrôles et mesures à propos de la présence d’amiante, termites, plomb, et autres, sont le quotidien du diagnostiqueur. Il s’agit d’un métier technique et rigoureux, car le diagnostiqueur se doit d’obéir aux normes obligatoires réglementant un logement à vendre ou à louer. Il effectue donc des diagnostics obligatoires.

Pour en savoir plus pour ce métier indispensable dans le domaine de l’immobilier, nous avons interviewé Guillaume Enguerrand, diagnostiqueur immobilier et créateur de Easy Diag.

En quoi consiste le métier de diagnostiqueur immobilier ?

Le but d’un diagnostic en plus d’être un document obligatoire, permet de garantir le vendeur, l’exonérer de la garantie contre les vices cachés. En fait, le diagnostiqueur prend sur lui la garantie qu’il n’y a pas de vices cachés. Les diagnostiqueurs ont des normes de repérage (notamment concernant l’amiante, le plomb, le gaz) à indiquer sur les rapports.
Il a donc pour objectif d’informer l’acquéreur ; dans le cadre du diagnostic il ne faut rien cacher.

Quelles sont ses missions ?

Le diagnostiqueur a deux missions principales :
L’information : Il faut parvenir à gérer les appels, et demandes d’information, que ce soit par mail ou au téléphone. En d’autres termes il s’agit de la première étape du diagnostic dans laquelle on guide les clients.
La réalisation de ces missions : logiquement, suite à ce qui a été effectué préalablement lors de l’étape de l’information, vient la réalisation concrète du diagnostic sur place.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la rédaction du rapport de visite que vous devez réaliser pour chaque diagnostic ? ?

En fait, un rapport de visite est automatisé par les logiciels ; Pour notre part, nous devons indiquer les anomalies que le logiciel intègre dans une tram qui doit répondre aux exigences des normes et derniers textes en vigueur, décrets. C’est pour cela que les logiciels doivent sans cesse être à jour au niveau de la veille juridique. Au final, c’est surtout cela qui va valider les dossiers.
Notre travail est davantage sur la forme : on intègre les repérages et effectuons les mises en page.

Quelle formation pour devenir diagnostiqueur immobilier ?

Il y a des formations obligatoires à réaliser. Ensuite, il y a la certification qui équivaut en quelque sorte à l’obtention du diplôme.
Jusqu’en 2012 on pouvait venir de n’importe quel domaine et devenir diagnostiqueur. Depuis, il faut avoir un bac +2 dans le bâtiment, ou avoir 3 ans d’expérience professionnelle dans le bâtiment.

A quelles difficultés devez-vous vous confronter au quotidien ?

La première grosse difficulté est la réactivité : il faut réussir à répondre aux plus de demandes possibles. En effet, les personnes demandant un diagnostic vont en général effectuer 5 ou 6 diagnostiqueurs en 30 minutes à peine, c’est donc le premier arrivé, qui sera le plus réactif, qui pourra faire du demandeur un de ses clients.
Ensuite, il y a la guerre des prix : il parvenir à coller aux tarifs de la concurrence.
Je pense tout de même que le plus difficile reste lorsque l’on est tout seul : pas de coéquipier va faire que l’on doitparvenir à tout faire en même temps : les appels, les devis, les visites, les rapports, la récupération des règlements.

Quelles évolutions pour le métier de diagnostiqueur ?

L’évolution réside surtout dans la diversification du métier : En effet, avec un peu d’expérience dans le métier, on peut réaliser des états des lieux en plus des diagnostics ou dans le tertiaire (plus technique) : par exemple avec des diagnostics amiante avant travaux ou mise en copropriété.

Pour finir, en quelques mots, le diagnostiqueur immobilier, c’est ?

C’est un technicien du bâtiment.
Notez qu’il est là pour expliquer ce qu’on vient faire, et pourquoi on le fait, car beaucoup ne comprennent encore pas pourquoi.